1.
Droit et littérature : Une anthologie
de Philippe Malaurie
2. François OST, "Le droit au miroir de la littérature", Université de tous les savoirs, conférence, 1er novembre 2002
3. Revue Europe, Droit & littérature, n°876, avril 2002
4.
Antoine Garapon et Denis Salas
"Imaginer la loi
le droit dans la littérature"
Éditeur : Michalon, Paris. 2008
Extrait de l'introduction d'Antoine Garapon et Denis Salas : «Droit et Littérature», étrange association. Tout semble en effet séparer ces deux univers : le droit fige le réel, la littérature ouvre les portes de la fiction. D'un côté, le formalisme de la loi et de l'autre la fantaisie de l'imagination. L'une étonne, dérange, surprend ; l'autre rassure et normalise. Comment le «tout est possible» du personnage littéraire pourrait-il donner rendez-vous au «tu ne dois pas» du sujet de droit ? Comment accorder l'abstraction, la règle et l'incarnation du récit ? La généralité du principe et la singularité d'un destin ? La rigidité du prescriptif et la fluidité du descriptif ? Au début du siècle dernier, un juriste américain, John Wigmore, refusa de se résoudre à un tel divorce. Il comprit ce que le caractère austère d'un droit, réduit à une pure technique, avait à gagner à s'allier au tempérament plus gai et plus libre de la littérature. Il dressa alors l'inventaire du trousseau de ce curieux ménage, en recensant les romans susceptibles d'instruire les juristes sur leur propre discipline (legal novels). Une telle audace fut soutenue par certains de ses collègues comme Benjamin Cardozo ou Richard Posner qui cherchèrent le droit ailleurs que dans les sinistres recueils de jurisprudence. C'est à Richard Weisberg que l'on doit ce nouveau concept de «roman de procédure». Ses controverses avec Posner sur l'interprétation de romans comme Les Frères Karamazov ou Billy Budd sont classiques outre-Atlantique. Pour ces auteurs, le rapprochement entre le droit et la littérature peut s'entendre de trois manières : il peut regrouper tous les domaines du droit qui intéressent la production littéraire (droit d'auteur, délits de presse, liberté d'expression...); c'est le droit de la littérature. Tout autre est l'approche qui considère le droit comme littérature, en analysant la dimension littéraire du texte juridique, point de vue dominant aux Etats-Unis où la common law s'énonce comme un immense récit jurisprudentiel perpétuellement repris, réinterprété et inventé. Il est possible, enfin, de chercher le droit dans la littérature, en se concentrant sur la façon dont la fiction littéraire réfléchit le monde de la justice et du droit. C'est le point de vue adopté dans cet ouvrage qui voudrait apporter son soutien à une voie ouverte depuis peu dans notre pays. Pour ce courant, la littérature recèle sa propre intelligence du droit dont l'intérêt excède la critique littéraire pour concerner également les juristes. La littérature crée des personnages qui donnent au droit figure humaine. La conscience juridique du commun des mortels ne se forge pas dans la consultation des manuels de droit mais dans la lecture d'ouvrages en apparence bien peu juridiques. Comme les contes qu'on lit à un enfant, qui sont tous des récits de justice, ou encore les bandes dessinées et, bien sûr, les romans. C'est aussi dans ces genres non juridiques qu'il faut chercher la vie des normes. Mais, répondra-t-on, quoi de commun entre cette littérature profane et les textes de droit ? Tous deux sont sujets à interprétation. La rencontre entre juristes et littéraires, confrontés à la recherche du sens des textes, se fait sous les auspices de cette discipline commune. Quelle image du monde du droit donnent un Balzac, un Gide voire un Sade ? Le monde de Balzac est héritier du Code civil ; la Comédie humaine n'épargne pas les juristes : elle est peuplée de notaires, de juges et d'avocats. On y trouve aussi des figues du sujet de droit comme les héritiers dans Ursule Mirouët, l'absent dans Le Colonel Chabert, le failli dans César Birotteau. Le miroir que tend cette oeuvre nous renvoie les éclats des nouveaux statuts de la société bourgeoise, comme ses ombres. Le roman balzacien dévoile un monde des intérêts et du crime : «Envers de la police, avant d'en être l'endroit, il illustre la symétrie entre deux mondes ténébreux, celui du crime, celui de la police».
5. Christian Biet
Arts du spectacle, Université Paris X
Spécialiste de l'histoire et de l'esthétique du théâtre, Christian Biet a publié de nombreux ouvrages sur ces questions dont Droit et littérature sous l'Ancien Régime. Le jeu de la valeur (Champion, 2002), Les miroirs du Soleil. Littératures et classicisme au siècle de Louis XIV (Gallimard, 2000), La tragédie (Armand Colin, 1997).
6.
FORMAT: 13x22
NOMBRE DE PAGES: 288
SUPPORT: Papier
ANNEE EDITION: 2007
Sous la direction de: François Jongen, Koen Lemmens
Auteurs: Jean-Pierre Buyle, Bruno Dayez, François Glansdorff, Patrick Henry, François Jongen, Pierre Legros, Jacques Malherbe, Paul Martens, Jean-Pol Masson, Christine Matray, Marc Preumont, Foulek Ringelheim, Alain Strowel, René Swennen, Marc Verdussen, Michel Westrade
Préface: François Ost
7.
Le droit dans la littérature française
de Jean-Pol Masson
Présentation de l'éditeur
L'auteur a été frappé depuis longtemps par l'importance des allusions au droit chez maints écrivains de langue française. II a eu dès lors envie de réaliser sur cette question une œuvre de synthèse, forcément incomplète, eu égard à la masse que représente la littérature française, mais se fondant néanmoins sur la lecture de suffisamment d'ouvrages pour donner un échantillon significatif de ce que les auteurs pensent du droit. Son étude porte successivement sur les acteurs du monde juridique (magistrats, avocats, notaires, etc), sur la scène où l'on pratique le droit (la justice, la procédure, etc), enfin sur le répertoire mis à la disposition des acteurs (le droit, la loi, le langage juridique, etc). Se voulant accessible aux personnes n'ayant pas de formation juridique, l'ouvrage comporte de nombreuses explications sur les termes techniques utilisés, soit dans le corps du texte, soit dans un index figurant en fin de volume |